- faubert
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• 1687; fauber 1643; o. i., p.-ê. du néerl. zwabber♦ Mar. Sorte de balai de vieux cordages servant à sécher le pont des navires après le lavage ou la pluie.⇒FAUBERT, subst. masc.A.— MAR. Balai fait de vieux cordages déliés, qui sert à essuyer le pont d'un navire. Il empoignait le faubert et moi le seau et nous nous mettions à éponger le pont (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 177).B.— P. anal., au plur., arg. Favoris (gén. d'un garçon de café). « Il portait des favoris — des fauberts — comme disait le Boittard... » (R. Bringer ds BRUANT, Suppl. 1905, p. 463).Prononc. et Orth. :[
]. Écrit fauber ds BESCH. 1845 et DG; faubert ds Ac. Compl. 1842, Lar. 19e, LITTRÉ, GUÉRIN 1892, Lar. 20e-Lar. Lang. fr., QUILLET. On admet les 2 graph. ds Nouv. Lar. ill., Pt Lar. 1906 et ROB. Étymol. et Hist. 1643 fouber (G. FOURNIER, Hydrographie, p. 7); 1678 fauber (GUILLET, III); 1687 faubert (DESROCHES, Dict. des termes propres de marine ds Fr. mod. t. 26, 1958, p. 51). Mot d'orig. discutée. Un empr. au néerl. zwabber « faubert » (DAUZAT; VALKH.; DE VRIES Nederl.), satisfaisant pour le sens, fait cependant difficulté du point de vue phonét. L'hyp. de L. Spitzer (Z. rom. Philol. t. 42, 1922, pp. 28-30; ibid. t. 44, 1924, pp. 193-194), reprise par le FEW t. 3, p. 840, puis t. 15, 2, pp. 186-187 (de l'a. fr. foubert « sot, niais ») est sémantiquement peu convaincante. Fréq. abs. littér. :2. Bbg. COINDREAU (R.). L'Arg. de l'École navale. Vie Lang. 1961, p. 69. — LE BRETON GRANDMAISON. Le Monde de la limonade. Vie Lang. 1971, p. 641. — SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 350; t. 3 1972 [1930], p. 540.
ÉTYM. 1678, fauber; faubert, 1687; fouber, 1643; empr. au néerl. zwabber, par une évolution phonét. mal expliquée.❖♦ Mar. Balai fait de fils de caret, de vieux cordages, et servant à sécher le pont des navires après le lavage ou la pluie. || Essarder le pont avec un fauber. || Faubert sans manche, muni d'un erseau.0 (…) il me faut quelqu'un pour passer un coup de faubert sur le pont et hisser le grand pavois les jours de fêtes carillonnées.R. Queneau, les Fleurs bleues, p. 82.❖DÉR. Fauberder.
Encyclopédie Universelle. 2012.